Les hellébores sont l’avant-garde du printemps. Ils fleurissent au milieu de l’hiver, et bravent les pires conditions de froid pour nous offrir leurs grandes fleurs colorées simples ou doubles pendant de longues semaines. Ils appartiennent à la famille des Renonculacées, et possèdent des carpelles* libres contenant d’abord les ovules puis les graines. Les fruits, des follicules, s’ouvrent par une seule fente comme chez les pivoines.
Un des hellébores les plus connus est la rose de Noël Helleborus niger, mais il existe de nombreuses autres espèces qui ont la particularité de fleurir très tôt au printemps et donc d’élargir la gamme de fleurs disponibles dans les jardins.
Le genre comprend 17 espèces qui se rencontrent surtout autour de la méditerranée avec une exception chinoise : Helleborus thibetanus. Le genre est divisé en 6 sections qui comptent de 1 à 7 espèces.
Les fleurs ne possèdent pas de véritables pétales mais des sépales colorés. Ces sépales persistent pendant la formation du fruit et ils redeviennent graduellement verts. La fleur verdit sans se faner. Les nectaires tiennent lieu de pétales, ils entourent les étamines et les carpelles. Ces nectaires ressemblent à un petit tube évasé et sont le plus souvent verts, mais chez certaines espèces ils sont colorés en pourpre ou en jaune. De très nombreuses étamines et en général cinq carpelles verts ou pourpres occupent le centre de la fleur. Ces nectaires sont particulièrement importants dans la genèse des fleurs doubles. En effet de temps en temps une mutation intervient sur ces nectaires et ils deviennent pétaloïdes. Ils ressemblent alors aux sépales et sont colorés comme eux. Les fleurs doubles n’ont pas beaucoup d’avenir dans la nature, en effet sans nectar plus de visite d’insectes et donc plus de graine, mais les plantes doubles, trouvées par hasard, sont à l’origine des lignées d’hellébores doubles en culture.
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